À une époque ou se démarquer de ses pairs n’est plus négociable, les outils se généralisent, sont de plus en plus accessibles et intuitifs, rendant les métiers de la conception graphique accessible à tous, au grand damne des créateurs inspirés, contraints de voir une concurrence toujours plus performante poindre de part et d’autre. Ainsi, le design génératif intervient, proposant une alternative entre design et art, création et code, algorithme et schémas créatifs… Explications.
Design génératif: quèsaco?
Comme son nom l’indique, le design génératif est basé sur un système qui proposera à chaque utilisation un résultat unique. Qu’il s’agisse d’une application sonore ou graphique, le génératif est une interprétation d’algorithmes et lignes de codes qui utiliseront des éléments variables pour proposer un résultat unique, adapté, et surtout imprévisible. En effet, tel est l’objectif du génératif: proposer par l’utilisation de systèmes informatiques une solution que l’homme ne peut qu’envisager. Le design génératif se démarque ainsi par son caractère infini, aux potentiels multiples, et aux applications aussi diverses que variées.
Processing, l’outil aux mille-et-une utilisations
Si le génératif attire, il n’en est pas moins extrêmement difficile à aborder simplement. En effet, il s’agit avant tout de trouver l’ordre dans le chaos. Si l’on peut résumer le génératif en quelques mots, il s’agira alors de dire que le génératif propose une interprétation graphique ou sonore en fonction de données variables dans un contexte préétabli… Pas simple à concevoir, il faut l’admettre.
Quand bien même l’idée reste floue, dans la pratique, des outils sont déjà disponibles en libre service, notamment grâce à la communauté participative qui gagne chaque année du terrain dans le monde du numérique. On pourra ainsi citer Processing, qui est le meilleur exemple accessible, autant pour la pratique que pour l’expérimentation.
Il s’agit ainsi de proposer un cadre défini, dans lequel l’indéfini viendra générer un résultat possible en fonction des critères à prendre en compte.
Par exemple: on indiquera par quelques lignes de code une forme prédéfinie. Cette même forme verra sa couleur définie en fonction de la luminosité de l’environnement d’utilisation de l’ordinateur (par le biais du capteur photosensible de la webcam), quand la taille de la dite forme sera définie en fonction du bruit du même environnement analysé (par le biais du micro cette fois).
Le génératif ? La possibilité d’utiliser des données abstraites pour proposer un résultat concret. Rien de plus simple, et pourtant sans limite d’utilisation!
Crédit photo : etapes.